7 – Un moulin à vent à Jonchery sur la commune de Diancey
A environ 300 mètres à l’ouest du moulin de Jonchery, apparaît un moulin à vent sur la carte d'état major au 1/40 000 de 1825 /1866. Aujourd’hui, on devine – en photographie aérienne –l’emplacement du moulin. La parcelle de terre s’appelle toujours " le Moulin à vent ".
8 - Le moulin de Jonchery sur la commune de Diancey.
Le Moulin-Dessous détruit sur la commune de Diancey à Jonchery. Le Moulin Dessoubz, 1664 appartenait jadis au Prieuré de Bar-le- Régulier. Peut-être l’un des premiers moulins à Jonchery (4). Sans localisation précise.
En juillet 1668, Simon Janin meunier à Jonchery est le témoin d’un décès.
Le 20 (...)embre 1676, Vincent Jeannin mugnier de Jonchery et Marguerite Thibeault baptisent leur fille Reyne à l’église de Diancey et le 28 janvier 1682, leur fille Marguerite décède à l’âge de trois ans.
Dans un acte de juillet 1693, les chanoines du Prieuré de Bar-le-Régulier écrivent " Nous nous sommes transportés au moulin de Jonchery …" et "Il faut refaire le terrier de l’Estang ".
Le 23 avril 1724, lors de la visite des bâtiments du Prieuré de Bar et dépendances, il est noté
" Qu’ils ont visité les bâtiments du moulin de Jonchery et … qu’ils ont recognu que la meule… est cassée Que le déchargeoir de l’étang …est en ruine Qu’il faut faire la grande roüe du moulin…qu’ils ont reconnus qu’il faut trois cent gros glux de paille pour rétablir la couverture tant dudit moulin Ecuryes que grange ... " (6).
Le 2 mars 1696, Jeanne fille de François Poquet munier à Jonchery et d‘Anne Tibaut née depuis quatre jours a été baptisée à l’église de Diancey.
Voici l’intégralité du bail de 1741 tiré de "Les Moulins racontent le Morvan" ainsi que les commentaires de Philippe Landry.
L’an mil sept cent quarante, le vingt décembre après-midi …fut présent en la personne le sieur Claude Lantipier, marchand demeurant à Charchilly paroisse de Marcheseuil et fermier en partie de la terre et seigneurie de Bard-le-Régulier lequel tant pour lui que le sieur Nicolas Brochot marchand demeurant à Chissy son admodiateur dudit Bard ( …) pour le temps de neuf années continuelles qui commencèrent le 1er janvier 1741 pour les dits neuf ans expirés finir à pareils jour,
à Denis Thévenot laboureur demeurant à Jonchery paroisse de Diancey à présent et audit titre de sous-admodiation le retenant pour les dits neuf ans …
Savoir le moulin de Jonchery, ensemble de bâtiments, près et terre qui en dépendent (…) ledit reteneur de jouir du tout en bon père de famille et à la conformité du bail desdits sieurs et Lamptipier et Brochot, d’entretenir le dit moulin de bois tournant et (…) volant, et de laisser en bon état à la fin du présent bail, demesme les bâtiments de toutes réparations locatives, et de mettre chaque année dès le présente 50 gros (…) sur lesdits bâtiments à ses frais, entretiendra le déchargeoir de l’étang en bon état et lèvera les pelles dudit déchargeois en temps de grandes eaux pour que les eaux ne passent su la chaussée de l’étang dudit moulin et qu’il n’en arrive perte par sa faute, de préserver lesdits bâtiments de tous accidents qui y pourrait arriver par sa faute ou de ses enfants et domestiques.
plus les près, la faux courante, les terres, le charrue tournante, les prés bien clos et en bonne nature, et lui sera fourni des bois pour entretenir le dit moulin (…)
plus environ un demi-journal de terre en deux places sous mêmes promesse
La présente admodiation est faite pour et moyennant le prix et la somme de 300 livres en argent 6 chapons et un gâteau en la valeur de 40 sols par année payable en la maison du dit Lamptipier en 2 termes, l’un à la Saint Martin d’hivers, l’autre à Pâcques.
Le premier sera de 150 livres et 6 chapons et un gâteau et sera payé au jour de la Saint Martin 11 novembre 1741(…)
Pour le pris de la présente admodiation…tous accessoires, les meubles meublants, bétail et harnais, grains, fourrages…et qui occupent les dits bâtiments demeureront comme ils demeurent…
La suite précise notamment qu’en cas de dettes du meunier, les bailleurs seront créanciers privilégiés. Il s’agit là d’un bail typique du Morvan à plusieurs titres.
Nous sommes donc en 1741 dans une seigneurie dont le seigneur propriétaire s’éloigne de plus en plus (le monastère est fermé depuis 1725 et ses biens gérés par le Chapitre de Notre Dame de Semur-en-Auxois). La terre est donc amodiée (louée, pour simplifier) à des bourgeois des gros villages alentour, visiblement associés, et ceci par bail de 9 ans, comme c’était très courant.
Ces hommes d’affaires, à leur tour, louent les biens, dont le moulin, lequel échoit à un certain Denis Thévénot, "laboureur". On note les obligations pesant sur le meunier, lesquelles se retrouvent un peu dans tous les baux :
- rendre à la fin du bail l’unité de production dans l’état où il l’a prise (même quantité de bétail, de foin et de grain notamment);
- assurer toutes les réparations à sa portée, y compris quelques-unes assez lourdes (bâtiments, étang) ; le meunier peut seulement prendre le bois nécessaire aux réparations dans les forêts du propriétaire;
- veiller à la sécurité des biens voisins ;
- payer ce loyer d’une part sous une forme très "féodale" (chapon, gâteau), mais d’autre part sous une forme moderne (en argent, et à cet égard la somme de 300 livres ne devait pas être facile à réunir pour ce simple paysan qu’était le meunier)
Joseph Janin est dit meugnier au moulin de Jonchery lors d’un baptême le 24 juin1765.
Le 1 janvier 1768, Nicolas Lhuillier Prêtre Chanoine à la Collégiale de Semur accorde un bail à Claude Jannin pour "Le moulin banal de Jonchery situé sous la chaussée de l’Etang dudit lieux constituant en un corps de bâtiment dans lequel est situé un moulin, une huilerie, une maison une grange trois étables et au-dessous du moulin un pré et chènevière appelée l’ouche du moulin contenant un journal à vingt quatrième" Archives de la Côte-d'Or Q34.
Claude Janin fils de Joseph se marie le 18 février 1783 à Sussey avec Térèse Perrin fille de Perrin André, meunier à l’étang Gras et poursuit l’activité.
Le 16 juin 1791 vendu au titre des Biens Nationaux, le moulin de Jonchery est constitué "d’un moulin à eau , maison, grange, écurie, étang, un chènevière et environ 25 soitures (1) de pré en pâture et 76 journaux de terre. Compris le bail de Claude Janin du 1 janvier 1768 pour la somme de 16 678 Livres " Archives de la Côte-d'Or Q34
Les Enquêtes des préfets 1809/1838 indiquent : 2 roues verticales, meules de Seine-et-Marne, chôme six mois (2).
Le moulin de Jonchery est visible sur le cadastre napoléonien de 1850, le lieu-dit comprend quatre maisons, un étang encore présent aujourd’hui et un canal de fuite.
Pierre Briotet marié Jeanne Deblangey le 4 février 1834 à Voudenay est propriétaire au moulin de Jonchery entre 1842 et 1851.
Leur fils Jean Briotet (° 19 janvier 1835 à Diancey) marié Reine Renaud (° 1851) est propriétaire et maire de Diancey.
Marie Louise Briotet leur fille (° 1 mars 1871 † 11 janvier 1954) se marie avec Roux François Henry le 14 octobre 1890 à Diancey. Son père Pierre Claude Roux (° 1841) est meunier à Champeau. Un contrat de mariage sera passé devant Maitre Michon à Censerey le 8 octobre 1871.
Leur fille Roux Henriette (° 10 juillet 1891 à Champeau) se marie à Guyot Stéphane (° 1886 à Allerey). De leur union naitront neuf enfants dont Guyot Henry (° 1915) qui sera le dernier meunier des lieux.
Ses descendants travaillent aujourd'hui au moulin de Jonchery en G.A.E.C.
Sous l’occupation, le moulin ayant été réquisitionné, le meunier travaillait le jour pour l’armée allemande et la population locale...et la nuit pour les maquis.
Tenu par la famille Guyot, la roue à auget faisait tourner le moulin, une huilerie, une scierie par un système d’axes. L’huilerie fonctionnait encore vers 1950 pour la noix, la noisette, la navette (Plante voisine du colza).
12 – Un moulin à Chauvirey, commune de Diancey
Un moulin a tourné à la fin du XVIIième siècle à Chauvirey : Le 31 juillet 1669 est inhumé dans l'église de Diancey, Nicolle Mailhre femme de Fran…(çois ?) Collard meugnier à Chauvirey. Le 10 mai 1671, Léonard Collard mugnier à Chauvirey et Claudine Guenot baptisent leur fils Jean à l’église de Diancey. Léonard Collard décède le 20 décembre 1695. Son fils Jean marié à Etiennette Perrin poursuit la meunerie. Par les actes de naissance de ses enfants, il est dit meunier le 10 mai 1701 et le 17 septembre 1702.