11 - Le moulin de l’Etang Neuf à Vianges

En partant de Chauvirey, il est possible de rejoindre par un chemin au nord, les ruines du moulin qui sont bien visibles : la digue d’environ 100 mètres,la cascade et l’arrivée du bief. L’intrépide visiteur perçoit encore au milieu de la végétation, la maison d’habitation, une cave, les murets de jardin, les chemins partant à Vianges ou Chauvirey.

Sur le cadastre napoléonien, le moulin de l’Etang Neuf est enclavé dans le finage de Censerey. Au milieu du XIXième siècle, il y a quatre maisons au hameau.

Comme l’atteste l’acte de naissance de sa fille Claudine du 1 décembre 1831, René Marlot est "propriétaire demeurant à l’Etang Neuf "

En 1846, Marlot René, âgé de 53 ans est meunier avec sa femme Mercier Claudine, leurs deux enfants et …quatre domestiques. Il décède le 16 mai 1864.

Son fils Pierre se marie avec Catherine Françoise dont les parents sont …meuniers au moulin d’Usseau à Lucenay-l’Evesque à une vingtaine de kilomètres en Saône-et-Loire.

Pierre Marlot succède à son père jusqu’en 1872. En 1876, Pierre Marlot, sa femme et leur fille vivent à Usseaux en tant que propriétaire puis agriculteur en 1886 avec cinq autres domestiques. A cette période Cornot Pierre puis Brochot Henry sont successivement meuniers au moulin d’Usseau.

Le moulin de l’Etang-Neuf est repris en 1876 par l’oncle de Pierre Marlot, Claude âgé alors de 84 ans. Il décède le 9 novembre 1880. En 1886, c’est Leprée Claude (marié à Marlot Eugenie, la sœur de Marlot Pierre) qui fait tourner la roue.

Ainsi une même famille de meuniers aura fait tourner le moulin de l’étang Neuf une grande partie de XIX ième siècle (d’environ 1830 à 1890)

En 1896, Colliard Louis-Ernest, est meunier à l’Etant Neuf. Il y vit avec Roncin Jeanne, sa femme, leurs trois enfants et deux domestiques (dont une jeune fille de treize ans). En 1890, Colliard Louis-Ernest, est "cultivateur domicilié de fait à l’Etang-Neuf, commune de Vianges, et de droit au hameau de Chappe, commune de Censerey où il est né … "

Les conditions de l’abandon du hameau et du moulin restent inexpliquées.